Tako
Nombre de messages : 1729 Age : 36 Represent' : Groupe Sans Gain J'aime : La tomate Date d'inscription : 31/05/2007
| Sujet: [05/06/07]Poutine menace l'Europe de ses missiles Mar 5 Juin - 10:41 | |
| - Citation :
- Le président Vladimir Poutine est prêt à braquer des armes russes sur l'Europe si les Etats-Unis installent leur bouclier anti-missiles en Pologne et en République tchèque. Poutine l'a dit au Figaro dimanche, avant de retrouver ses homologues du G8, mercredi en Allemagne.
Le bouclier doit protéger les Etats-Unis de tirs nord-coréens ou iraniens. Ce n'est pas le retour de la guerre froide, disent les spécialistes, mais il sera difficile de trouver un accord.
Moscou parle de cibles en Europe Vladimir Poutine menace de braquer ses armes sur l’Europe, comme au temps de la Guerre Froide: «Si une partie du potentiel nucléaire des Etats-Unis est en Europe (...), nous devrons avoir des cibles en Europe», a déclaré le chef de l'Etat russe dans un entretien accordé dimanche 3 juin au Figaro.
La Russie pourrait utiliser des missiles balistiques, des missiles de croisière ou de nouveaux systèmes d'armements.
Réarmement unilatéral La Russie, qui appliqué le Traité sur les armements conventionnels en Europe (CFE) vit comme un «réarmement unilatéral» la mise en place d’un bouclier nucléaire américain en Pologne et en République Tchèque, deux de ses anciens «pays frères».
«En plaçant leurs armes sur d’anciennes bases du Pacte de Varsovie, les Américains, par leur maladresse, servent la soupe à Poutine», estime Dominique Colas, professeur des universités à l’Institut d’études politiques de Paris, et co-auteur du livre 'l’Europe post-Communiste' (lire les ‘Sources’).
La Russie sous surveillance Moscou conteste l’efficacité militaire des missiles américains officiellement destinés à contrer l’Iran: «Les Iraniens ne disposent pas de missiles de 5 000 à 8 000 kilomètres de portée, dit Vladimir Poutine. Il n'y a donc pas de justification au déploiement de ce système.» Pour Moscou, les radars situés en Pologne sont avant tout destinés à contrôler le lancement des missiles russes.
Les anti-missiles américains «ne serviraient à rien pour intercepter des missiles russes, mais Moscou fait semblant de ne pas le comprendre», analyse Jean-Vincent Brisset, ancien général de l’armée de l’air et spécialiste des questions de défense. «Les radars par contre, qui voient très loin, pourraient servir à observer les missiles russes.»
L’Iran, la menace fantôme ? Moscou estime qu’en s’attaquant à l’Iran, Washington réagit contre une menace fantôme. Selon Jacques Sapir, chercheur à l’Ecole des hautes études en sciences sociales, la Corée du Nord et l’Iran ne sont que des prétextes. Les Etats-Unis cherchent avant tout à constituer une nouvelle politique européenne après l’échec de la coalition irakienne.
Les Américains veulent diviser l'Europe En effet, expliquent les experts, il n’existe aucune preuve que la Corée du Nord ou l’Iran possèdent les moyens de développer des missiles nucléaires. «Il n’en auront pas les moyens techniques avant 20 ans», confirme François Géré, directeur exécutif de l’Institut français d’analyse stratégique (Ifas). Le bouclier américain relève donc bien de la logique préventive.
Négociation de façade En apparence pourtant, Moscou et Washington jouent la carte du dialogue. Le Kremlin prône le retour à une concertation le cadre du Conseil Otan-Russie «sur la création d'un grand théâtre de défense antimissile.»
De son côté, la Maison Blanche appelle à la constitution de dispositifs de défense commune. Dans une interview à l'hebdo allemand Spiegel, le directeur de l'Agence américaine de défense antimissile (MDA), le général Henry Obering a dit : «Je crois qu'il serait extrêmement sensé de combiner les technologies américaine et russe.»
source : www.plusnews.fr
| |
|